Helia Mey est une artiste française née en 1999. Après quelques voyages ayant éveillé en elle ce goût de “l’ailleurs”, elle choisit de prendre racine dans un
nouvel espace, qu’elle dé nit aujourd’hui comme un “chez soi” constitutif de son identité : ce lieu hors du monde, c’est la Ligurie, région frontalière à la France située en Italie du nord, où les artistes et les sorcières se rencontrent encore. A l’âge de 25 ans, elle apprend une réalité familiale dont elle ignorait tout : un nouveau grand-père, de nouvelles origines à explorer et une nouvelle histoire dont elle choisira de se vêtir pour mieux embrasser son identité. A 25 ans, l’arbre prend des racines plus profondes : quelque part en territoire Kabyle.
Helia Mey – dont le travail artistique et ré exif s’était toujours imprégné d’une interculturalité immanente et d’un besoin de laisser parler les “situations”, refusant de réduire son art à aucune technique, à aucun médium, et finalement à aucun sujet, embrassant en même temps toutes les causes et toutes les époques – trouve dans la reconquête de son identité de femme, une légitimité à s’affirmer comme une artiste du désordre et des frontières.
Helia Mey est une photographe, peintre et sculptrice autodidacte française de formation philosophique. Après avoir obtenu une double-licence de Droit et de Philosophie, elle a été percutée par la réalité avec une rare violence ; laissée là, dans un corps douloureux et immobile pendant plusieurs mois successifs, enivrée pourtant de la certitude du besoin d’éprouver une totale liberté dans sa condition de femme et d’artiste. Si depuis toute petite, elle avait toujours porté son art au plus profond de ses tripes, elle n’avait encore jamais embrassé sa carrière artistique, gardant ses activités artistiques et poétiques comme “un à côté” universitaire. Helia Mey porte en elle une histoire de vie déjà très forte pour ses 25 ans et elle n’a jamais cessé de la percevoir par le prisme d’une sublimation permanente de tout ses “moments de vie” se laissant toujours émerveillée par toutes les formes d’art qu’elle pouvait porter de ses mains à son regard, depuis toujours passionnée de philosophie et d’écriture et n’envisagent pas la transmission de son art dans l’avenir, hors d’un cadre absolument social et inclusif.